Carole Guillerm répond au Manifeste UNICEF

L'Unicef a interpellé Carole Guillerm, candidate de la 4ème circonscription du Finistère dans le cadre de son action pour défendre les enfants du monde. L'organisation a ainsi présenté un Manifeste à la candidate. Nous vous proposons de découvrir la réponse de Carole Guillerm :

 

Madame,  

C’est avec grand intérêt et considération que je réponds à votre sollicitation suite à la publication de votre Manifeste sur l’enfance. Il me paraît essentiel d’aborder la cause de l’enfance au cours de ces élections législatives qui sont déterminantes pour l’avenir de notre pays.

Nous devons lancer une grande politique pour l’enfance, autour du respect des grands principes de la convention internationale des droits de l’Enfant. Je veillerai en tant que députée à ce que l’institution indépendante du Défenseur des enfants soit maintenue.

La politique familiale doit également absolument être préservée. Elle protège les familles et c’est un rempart efficace contre la pauvreté et l’exclusion sociale dont les enfants sont souvent les premières victimes. Je m’engage à défendre le maintien du quotient familial et à placer les allocations sous conditions de ressources.

En ce qui concerne la santé des enfants, il est à l’heure actuelle urgent de réfléchir à la mise en place d’un grand plan Santé à destination des jeunes. Nous devons lancer une mobilisation afin d’avoir une politique de prévention concernant les addictions et les comportements à risque. Cela doit se faire en partenariat avec les étudiants en médecine et dans l’ensemble des collèges et lycées du Finistère. Autre sujet que je souhaite défendre, celui de la réforme de notre système de protection afin que les parents les plus fragiles, ceux qui sortent des minima sociaux et qui ne bénéficient donc plus de la CMU ou de la CMUC, ne renoncent pas à se soigner.

Je veux également faire de l’enseignement une priorité. Nous devons veiller au maintien de nos écoles, notamment en milieu rural. Je propose que, tant que cela est nécessaire, 50 % du temps scolaire à l'école primaire soit consacré à la maîtrise de l'écrit, et à la langue française : la langue, c’est un bagage pour la vie, le plus bel atout pour la réussite de nos enfants. L’égalité entre les élèves passe évidemment par la lutte contre l’échec scolaire. Je pense notamment à la création de « collèges hors les murs » avec des pédagogies adaptées. Je pense éventuellement à la facilitation des démarches de l’école non formelle. Quant à l’intégration des enfants en situation de handicap, nous devons faire en sorte que les normes d’accès soient en vigueur dans l’ensemble des établissements et que les enseignants veillent à adapter leurs méthodes quant il le faut. Il faut pour cela organiser des formations afin que les enseignants apprennent davantage à s’adapter aux rythmes de chacun.

 La justice des mineurs est un sujet de grande préoccupation. Je crois à la préservation de la spécificité de la justice des mineurs dans le respect des engagements internationaux de la France. Compte tenu des différentes mesures annoncées par la Garde des Sceaux, Christiane TAUBIRA, nous devrons, avec les autres députés partageant cette nécessité, veiller au maintien des particularités propre à la justice des mineurs.

Vous me voyez ici convaincue de la certitude de faire de la protection de l’enfance un champ majeur de mon mandat et de ce fait je signe le Manifeste pour l’enfance de l’UNICEF comme caution de mon engagement.

Je vous prie de croire, madame, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs, et de mon plus sincère soutien.

Engagée, pour vous, à vos côtés.

Carole Guillerm